Une utopie est une chimère, une construction purement imaginaire dont la réalisation est, a priori, hors de notre portée. Le mot « utopie » a été inventé en 1516 par l’Anglais Thomas More, juriste, historien, théologien et homme politique anglais, grand ami d’Érasme.
Il est l’auteur d’une utopie très célèbre écrite en latin en 1516. L’Utopie prend la forme d’un récit fait à l’Auteur par Raphaël Hythlodée, voyageur ayant passé cinq ans en Utopie et exposant en détail l’état social d’un pays inventé.
Les utopies relevant de la littérature politique, du XVIe au XVIIIe siècle, participent d’une critique de l’ordre existant et d’une volonté de le réformer en profondeur. Le recours à la fiction est un procédé qui permet de prendre ses distances par rapport au présent pour mieux le relativiser et le décrire.
Thomas More invente le mot latin : « utopia« , construit à partir du grec ou, « non, ne … pas« , et de topos, « région, lieu », est le nom d’une île située « en aucun lieu« . Le mot devient nom commun en intégrant le vocabulaire politique du XVIIIe siècle et en désignant alors le plan d’un gouvernement imaginaire, à l’image de la république de Platon. Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que le sens courant actuel s’impose.
Récemment Bruce Sterling, un des chefs de file de la littérature Cyberpunk, a publié un roman situé dans un futur proche. Il est fondé sur l’hypothèse que le déclin des systèmes politiques générera une prolifération décentralisée de modes de vie expérimentaux: méga-entreprises aux mains des ouvriers, enclaves indépendantes spécialisées dans le piratage de données, enclaves socio-démocrates vertes, enclaves Zéro-travail, zones anarchistes libérées, etc. L’économie de l’information qui supporte cette diversité est appelée le Réseau. Les enclaves sont les Iles en Réseau (le titre du livre en anglais est : « Islands in the Net »).
(Sources: expositions.bnf.fr/ arbredespossibles.com/ www.herbovie.com/)