Des chercheurs de l’université Humboldt à Berlin ont réuni un échantillon de 32 femmes, qu’ils ont séparées en deux groupes: les premières devaient consommer seules un plat préparé au bureau, pendant environ 15 à 20 minutes), et les secondes se rendaient dans un restaurant italien. À l’issue du repas, les deux groupes se soumettaient à une série de tests, afin de mesurer leurs émotions et leurs performances intellectuelles.

Résultats

Le premier test sur les émotions montre que les salariées qui mangent au restaurant seraient plus détendues que celles qui déjeunent devant leur écran. Mais la seconde série de tests, davantage portée sur les facultés mentales, prouve que la rigueur intellectuelle s’affaiblirait à mesure que le repas s’éternise.

Selon les chercheurs, une alternative serait de faire varier les conditions de la pause déjeuner en fonction des tâches à effectuer dans l’après-midi: si le relâchement intellectuel est favorable aux salariés devant faire preuve de créativité, il désavantage les employés devant faire preuve de rigueur, comme les relecteurs ou les statisticiens, (deux professions cités par les auteurs).

Performance

Une autre étude menée par le cabinet de conseil américain Gallup, à destination des entreprises, montre également que les bonnes relations au travail, partagées en plus lors d’un repas entre collaborateurs, auraient un effet positif sur la performance des salariés.

Ils estiment que l’implication professionnelle serait sept fois plus élevée chez les 50 % de salariés ayant au moins un lien d’amitié fort au sein de l’entreprise.

Edward Leigh Gibson, chercheur au Centre de santé psychologique de Londres, a montré en il y a six ans, que la nourriture avait un grand pouvoir sur les humeurs: la douceur d’un mets provoquerait un apaisement instantané, tandis qu’un repas lourd susciterait anxiété et tristesse. Des émotions qui pourraient, elles aussi, faire varier les aptitudes au travail et l’état de santé global.

Le principal est de laisser au cerveau et à l’estomac le temps de s’accorder: comptons donc vingt minutes par repas minimum, en marquant des pauses, afin d’obtenir un effet de satiété et ne pas connaître les affres de la privation familiers aux habitués du grignotage.

Mais méfions-nous du restaurant !

(Sources: lefigaro.fr)