Selon une étude publiée par l’Ifop il y a deux ans, 35% d’hommes et 16% de femmes accepteraient de pratiquer l’échangisme si leur partenaire leur proposait.
« C’est un troc de partenaire sexuel. On échange son mari contre un autre homme ou sa femme contre une autre« , explique Caroline Le Roux, psychologue et sexologue. L’autre partenaire, présent, peut être spectateur de la scène ou acteur.
L’échangisme est une pratique à laquelle on a souvent recours quand on est en carence de désir ou d’excitation. La tierce personne utilisée pour relayer cette insuffisance constitue en quelque sorte un objet sexuel intermédiaire extérieur au couple. La relation établie n’est basée que sur l’excitation sexuelle.
Pourquoi pratique-t-on l’échangisme ?
Les motivations pour pratiquer l’échangisme sont différentes selon les tranches d’âge. Pour beaucoup d’hommes autour de la cinquantaine, ce sera un moyen, soit de trouver un second souffle et relancer leur couple, soit de compenser ou d’essayer de résoudre un problème sexuel tel qu’une éjaculation précoce ou un trouble de l’érection.
Pour un jeune couple bien dans sa sexualité, sans tabou, ce sera une façon de s’offrir des extras, une excitation sexuelle extérieure et complémentaire. Il se servira ensuite de ces images comme un plus dans ses relations amoureuses au quotidien.
S’agit-il d’une perversion ?
D’un point de vue psychiatrique, on parle de perversité quand il y a une manipulation pour cacher une difficulté. Dans l’échangisme, elle se manifestera par une pression de l’homme pour entraîner sa partenaire dans cette pratique. Or, ce n’est pas cet artifice qui réglera ses problèmes sexuels, il risque de toujours vouloir aller plus loin et c’est parfois l’escalade. Dans le cas d’un couple où il y a une entente entre adultes matures et désireux de profiter chacun de ce petit plus, on ne peut plus parler véritablement de perversion.
Mais si pour certains, l’échangisme permet de « tromper sans se tromper », et d’apporter un petit plus à l’excitation, pour d’autres, cela peut conduire à la rupture.