Quelques textes de l’Antiquité (Dioscoride) mentionnent les fraises, ceux du Haut Moyen-Age ne semblent pas en traiter sauf à la fin de ce dernier. La trace de leur culture n’apparaît chez nous qu’au 14ème siècle. Pourtant, l’espèce sauvage d’Amérique du Nord, (fragaria virginia) était pour les Indiens une plante légendaire aux vertus médicinales.
Les témoignages sur leur rôle bienfaisant sont légion: ainsi la Reine de Suède faisait cultiver dans ses serres des fraises des bois pour soulager la goutte de Carl Linné.
Les fraises des bois sont bien connues pour leur saveur délicate et parfumée. Le fraisier sauvage est une plante vivace qui mesure à peu près 20 cm de haut avec des stolons assez longs, des feuilles vertes et brillantes sur le dessus et des fleurs blanches qui s’épanouissent de mai à juin. Ses fruits sont en fait de faux fruits : ils portent le nom de fraises et on les récolte de mai à septembre. Les fruits du fraisier donnent une couleur rouge à l’urine et aux selles.
Les propriétés
Le fraisier sauvage est riche en vitamines C, il contient aussi des sels minéraux, protéines, tanin et glucides, des flavones, huile essentielle, fragarine. Il est riche en sodium, phosphore, dépuratif, diurétique, calmant.En phytothérapie, les parties utilisées sont les fruits récoltés lorsqu’ils sont mûrs, les feuilles lorsqu’elles sont, au contraire, toutes jeunes au printemps et le rhizome avant que les feuilles ne poussent.
Astringentes, calmantes, antirhumatismales, les fraises contiennent, notamment, de l’acide acétyl salicylique (aspirine). Elles sont aussi dépuratives, diurétiques et toniques.
On recommandera le fraisier sauvage dans le cas d’angines, ulcères, diarrhée, leucorrhée, ou d’inflammation de la bouche.
Utilisations en phytothérapie
Les feuilles : un astringent agréable pour le dérangement digestif, un dépuratif en cas de rhumatisme, de goutte et d’arthrite. En infusion : une boisson très agréable et rafraîchissant.
Le rhizome : il est également utilisé pour les mêmes propriétés.
le fruit : Les fraises écrasées calment bien les coups de soleil léger. Entières, elles sont un bon tonique hépatique. Le jus a des propriétés antibactériennes et a été utilisé lors des épidémies de typhoïde.
Attention : une consommation excessive peut engendrer une réaction allergique à l’aspirine.